- Situation 7, Doerfstrooss | L-9635 Bavigne
- Maitre d'ouvrage Commune du Lac de la Haute-Sûre
- Réalisation 2021
- Volume brut total env. 7.000 m³
- Partenaires principaux INCA Ingénieurs Conseils Associés, Jean Schmit Engineering
- Team Jonas Architectes Sulin Assaf, Tim Meiers, Miriam Prosch, Quentin Simon
L’ancienne mairie de Bavigne ne correspondait plus aux exigences et aux besoins d’une administration communale moderne : locaux trop exigus, performance énergétique obsolète, …
Sa position au cœur du village ne voulant pas être remise en question, il a été convenu de prévoir des installations provisoires en face du bâtiment actuel pendant la durée du chantier.
Pour ce concours, le concept de JONAS Architectes reposait sur les principes de l’écologie, de l’économie circulaire et de la protection de l’environnement. Afin de respecter ces critères, ainsi que les coûts définis, et de réduire la durée du chantier, la solution envisagée était une construction modulaire. Ces modules pourraient être réintégrés totalement dans la réalisation ultérieure de la nouvelle mairie.
Concrètement, le projet comportait quatre modules identiques, préfabriqués en atelier. La plupart des matériaux de construction auraient été issus de la Grande-Région, les entreprises de charpente au Luxembourg possédant les compétences nécessaires pour réaliser un tel projet. L’idée était d’utiliser une partie du bois issu de la commune pour la construction proprement dite, ainsi que pour les revêtements de sol ou autres travaux de menuiserie intérieure.
Une vision de bâtiment à la réminiscence rurale était envisagée, évoquant une grange avec sa toiture inclinée, une façade en bois traitée avec une lasure grisée. La nouvelle mairie se serait ainsi intégrée dans l’environnement villageois, lui conférant une touche de modernité, possédant un caractère d’ouverture et invitant les citoyens à s’approprier leur maison communale. Il était prévu de réutiliser un maximum d’éléments démolis de l’ancienne mairie dans l’élaboration des nouveaux aménagements. Par exemple, le béton et la maçonnerie auraient été broyés et réutilisés sous forme de granulats sous le bâtiment. Les ardoises, encore en très bon état, auraient été réutilisées pour la nouvelle toiture.
Exceptée la partie enterrée, la nouvelle construction aurait été réalisée en bois. La menuiserie extérieure aurait été prévue en bois-aluminium afin de garantir la protection contre le soleil et de contrôler la chaleur. Le toit serait couvert avec les ardoises récupérées et équipé d’un système photovoltaïque.
À l’intérieur, le concept des matériaux naturels et écologiques aurait été maintenu. Une grande partie des surfaces aurait été en bois, en béton, en enduit calcaire, mais aurait également laissé la place à de grandes baies vitrées et des ouvertures pour garantir une luminosité naturelle maximale. L’enjeu d’un impact minimal sur les ressources naturelles, combiné à une construction modulaire ingénieuse et à l’utilisation de matériaux naturels associée à un système d’installation hi-tech aurait fait de ce projet un modèle en son genre.
